" Les filières économiques vertueuses doivent permettre aux communautés autochtones de reprendre leur souveraineté ancestrale et de continuer leur travail de sentinelle."

A propos de moi

Après un bac scientifique et des études de commerce, j’ai travaillé durant une quinzaine d’année dans l’univers de la publicité pour une cinquantaine de marques en tant que planneur stratégique, des médias (TF1) et du digital (big data, AI).

En parallèle, je vivais une expérience unique en Mongolie depuis quelques années, qui fait qu’aujourd’hui je suis shaman, reconnue par différentes ethnies : Shipibo, Dhakad, Tuva (Tsaatan) et Touareg.

Et puis s’est posée rapidement la question de savoir ce que je devais faire de tout ce bagage culturel que je rapportais dans un pays occidental et laïc comme la France sans en dévoyer le sens, sans tomber dans le syncrétisme, le new age, l’appropriation culturel et le néocolonialisme.

A ce moment là, Paris Nanterre m’accepte en thèse de neuroscience cognitive afin de développer le sujet des Deep Fake et Fake news en 2018. Mon employeur du moment ne sait pas comment gérer un tel profil, alors je prends cela comme signal pour prendre le temps de poser par écrit mes réflexions.

Finalement, la réponse a été assez évidente : n’importe quel chemin de vie doit être fait pour sauvegarder la Terre et plus particulièrement les peuples autochtones animistes et leurs savoirs ancestraux.

Pourquoi ?

  1. Parce que 5% de la population mondiale portant ces savoirs ancestraux protègent 80% de la biodiversité. Ces expressions culturelles traditionnelles séculaires font partie intégrante de l’identité et du patrimoine d’une communauté traditionnelle ou autochtone et se transmettent de génération en génération.

  2. 18% des espèces utilisées dans l’industrie pharmaceutique seraient aujourd’hui menacées de disparition.

  3. 90% des ressources génétiques sont dans l’hémisphère Sud alors que 90% des brevets sont dans l’hémisphère Nord.

  4. La biopiraterie est une activité extrêmement lucrative : en effet, les chercheurs utilisant les savoirs des autochtones gagnent 26% en taux de rentabilité dans l'identification de principes actif contre 0.5% sans et sans jamais les rétribuer.

  5. La biopiraterie est à l'origine de l'extinction des espèces endémiques, l'appauvrissement de la biodiversité, la privatisation des bio trésors et des connaissances autochtones. Déraciner une espèce endémique d'un écosystème affecte le maintien la stabilité environnementale durable. L'exportation non autorisée de ressources génétiques a directement provoqué l'extinction de ces espèces endémiques.

  6. Par ailleurs, la biopiraterie affecte l'identité culturelle et les connaissances traditionnelles des peuples autochtones. L'enculturation des cultures traditionnelles dans les pays asiatiques a chuté de 70 %.

Comment ?

J’aurais pu m’engager dans une ONG sur le terrain mais cela faisait 15 ans que j’écrivais des business model, 15 ans que je proposais des dispositifs régénératifs et vertueux pour des marques allant d’Adidas à Bosch mais dont ce n’était pas la feuille du route du moment.

Alors comme le dit si bien l’adage “on est jamais mieux servi que par soi-même”, et j’ai commencé à écrire sur l’animisme. Tous les médias parlaient de sagesse de peuples autochtones sans vraiment nommer l’animisme comme pierre angulaire.

Cette façon de voir le monde est à la pointe des enjeux d’aujourd’hui tant dans les domaines juridiques, économiques, sociaux, environnementaux, sanitaires. Elle répond aux exigences posées par l’OMS, casse les codes du WTO, remet en question l’OMPI.

Et c’est comme ça qu’est né L’ACA et Böö, deux business model liés, régénératifs et rétributifs qui n’existent que pour financer la sauvegarde des savoirs ancestraux des peuples autochtones car lorsqu’ils meurent c’est une bibliothèque qui brule et le déclin en cascade constaté de la biodiversité.